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A propos de l’Adoration Eucharistique
« Je l’avise et il m’avise » répondit simplement un paroissien du saint Curé d’Ars qui l’interrogeait sur ses nombreux et longs temps d’adoration.
Il n’y a pas de technique miracle pour bien adorer. Quelques pistes peuvent néanmoins nous aider à mieux vivre nos temps d’adoration eucharistique :
« Ceci est mon Corps« : Jésus tout puissant a voulu se faire tout petit pour nous par l’hostie consacrée. Prenons conscience de sa Présence et émerveillons-nous-en. Remercions-le pour son immense don et sa grande humilité. Renouvelons notre foi dans l’Eucharistie. On peut méditer le récit de l’institution de l’Eucharistie [Mc 14, 22-25 ; Mt 26, 26-29 ; 1 Co 11, 23-25] ou contempler le Christ dans sa Passion.
L’exposition du Saint-Sacrement va dans les deux sens : le Christ s’expose à notre regard et à notre prière mais il m’invite aussi à m’exposer moi-même à son regard. Il me regarde : je peux lui exposer mes pauvretés intérieures, mes infirmités spirituelles et physiques, mes soucis…
Profitons de la Présence du Christ pour lui demander d’intercéder pour nous. A la manière de Marie, faisons lui connaître les besoins de nos frères et mettons-les face à son Amour pour eux. Prions pour nos proches, les personnes en difficultés, les blessés de la vie, le monde…
« La proximité avec le Christ, dans le silence de la contemplation, n’éloigne pas de nos contemporains mais, au contraire, elle nous rend attentifs et ouverts aux joies et aux détresses des hommes, et elle élargit le cœur aux dimensions du monde. Elle nous rend solidaires de nos frères en humanité, particulièrement des plus petits, qui sont les bien-aimés du Seigneur. Par l’adoration, le chrétien contribue mystérieusement à la transformation radicale du monde et à la germination de l’Évangile. » (St Jean-Paul II)
Marie peut aussi nous aider à entrer plus encore dans le mystère de l’Eucharistie. La méditation des mystères du rosaire pourra être une voie particulièrement adaptée à la contemplation de Jésus présent par l’hostie consacrée.
Ô mon Dieu,
Tu as ébloui mon faible regard de ton puissant rayonnement,
Et je frissonnais d’amour et d’effroi.
J’ai découvert combien loin j’étais de toi dans le pays de l’exil et de la dissemblance.
Et j’entendais ta voix : je suis la nourriture des forts, grandis et tu me mangeras. Tu ne me changeras pas en toi, c’est toi qui seras changé en moi.
Mais où trouver force pour vivre un avec toi ?
J’ai embrassé le médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ,
au-dessus de tout Dieu éternellement béni.
Tous, il appelle ! « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. »
Incapable, ma chair, de s’unir à toi,
Tu t’es donc fait notre chair et notre nourriture.
Bien tard je t’ai aimée, Beauté tout ancienne et toute nouvelle.
Tu étais au-dedans de moi et je te cherchais au-dehors.
Tu étais avec moi, moi, je n‘étais pas avec toi.
Tu as répandu ton parfum, je l’ai respiré et soupire maintenant vers toi.
Sagesse, je t’ai goûtée. Faim et soif de toi me consument !
Tu m’as touché, j’ai brûlé, envahi par la paix qui est en toi. »
(St Augustin)