Conférence du vendredi de Carême par le père Louis Marie Lutomantina.

Grande figure de la réformatrice du Carmel, Thérèse d’Avila est docteur de l’Eglise.

 « L’essentiel n’est pas de penser beaucoup mais d’aimer beaucoup ».
Sainte Thérèse d'Avila

 

Teresa de Cepeda y Ahumada naît à Avila le 28 mars 1515. Ce siècle appelé « Siècle d’Or » est un siècle de conquêtes, de recherche de la gloire et des honneurs… Teresa est bien de son époque, elle cherche la gloire, pas la sienne, celle de Dieu. Elle mène de violents combats et conquiert de nouveaux horizons ; mais ce sont des combats spirituels qui conduisent aux terres nouvelles de l’intériorité et de l’intimité divine. Elle met le Christ Jésus au centre de toute sa vie. Cela lui aura demandé la persévérance et la patience de toute une vie.

Teresa est la troisième des neuf enfants d’Alonso Sanchez de Cepeda et de Beatriz de Ahumada. En 1535, elle s’enfuit de la maison paternelle et entre au couvent de l’Incarnation. Vingt ans plus tard, devant une représentation du Christ flagellé, elle vit une profonde conversion. Poussée par l’Esprit saint, elle fonde, le 24 août 1562, le petit monastère de Saint Joseph. C’est le début d’une grande aventure : en quelques mois les fondations se multiplient : Medina del Campo (1567), Malagon (1568), Valladolid (1568), Tolède (1569), Pastrana (1569)…

Teresa réforme également la branche masculine du Carmel avec l’aide de Jean de la Croix. De 1575 à 1579, de grosses difficultés surgissent, mais finalement les fondations reprennent : Villanueva et Palencia (1580), Soria (1581). Après sa dix-septième fondation à Burgos (1582), elle se rend à Alba de Tormes où elle meurt le 4 octobre 1582, en remerciant Dieu de l’avoir faite « Fille de l’Église ». Dans ses divers écrits, Livre de la vie, Chemin de Perfection, Château intérieur, Fondations, etc., elle nous livre son expérience et ses enseignements.

En 1970, le pape Paul VI la nomme docteur de l’Église, avec le titre de « Mère des spirituels ». Guide sûre de la prière, elle nous rappelle que « l’essentiel n’est pas de penser beaucoup mais d’aimer beaucoup » (IV Demeures 1,7).

Par Frère Didier-Marie Golay, carme déchaux.